Dog Race

Porté par la voix singulière et spectrale de Katie Healy – quelque part entre Kate Bush et les Cocteau Twins – le quintet londonien Dog Race ressuscite les esprits sombres de la new wave britannique. Guitares liquides, nappes synthétiques, battements possédés : on pense à The Cure, évidemment, mais aussi à toute une filiation indie dark magnifiée par la production d’Ali Chant (Portishead, Dry Cleaning, Sorry). Un premier passage en France remarqué aux Trans Musicales, avant une tournée qui s’annonce irrésistiblement noire.

Jessica Winter

Entre drame intime et performance stylisée, Jessica Winter incarne une pop ultra expressive, traversée par la théâtralité et l’émotion brute. Claviers tranchants, rythmiques heurtées et voix caméléon : une esthétique hybride et intense, signée chez Lucky Number. Elle se décrit comme « une manifestation vivante de ses expériences », entre enfance hors norme et vision artistique affirmée. Figure montante de la scène britannique, elle enflamme les festivals avec son univers dense, radical et détonant.

Structures

Depuis Amiens, Structures taille dans le béton une musique post-punk directe, brutale, à la frontière du cri existentiel et de l’architecture sonore. Riffs acérés, pulsations militaires, noirceur assumée : leur « rough wave » est une réponse viscérale à un monde fracassé, une forme de catharsis qui mêle fureur et élégance. Architecture et Cataclysme, on pense à Le Corbusier ou Perret. On pense aussi à Joy Division ou à Interpol, mais avec une radicalité scénique qui leur est propre, à la fois physique, frontale et déchirante.

CDSM

CDSM (abréviation de « Celebrity Death Slot Machine ») incarne un punk new-yorkais muté, agité et foutraque, quelque part entre l’art-rock dadaïste et l’énergie brute du hardcore. Leur son est dense, saturé, toujours en déséquilibre, comme une virée sans freins dans un tunnel de néons clignotants. Guitares déformées, voix hurlées, rythmes déstructurés : un chaos maîtrisé qui explose sur scène en un feu d’artifice noise et nerveux.